3eme événement Cri de Femme 2012-Paris


Le Journal d'une Mousmée (3eme événement du Cri de Femme Paris) by Nèfta Poetry

Mots du Migail Montlouis Félicité

 

Bravo Miss Nèfta Poetry. J'ai vibré de tout mon soûl, de toute my soul plutôt. Superbe prestation, votre CRI de Femme 2012 m'a profondément touché, accompagnée sublimement par la voix de Ferricia Fatia, et la guitare amoureuse de Nya M'sk.

Patat' chatt kon yo ka di lot bôw... et votre voix s'est élevée par dessus l'ancre, de l’antre, au-dessus du ventre pour charroyer les plaintes de femme-enfant, de femme’mère, de femme’amoureuse, de femme séductrice, de femme en désamour, de femme meurtrie, de femme tourmentée, de femme libre, de femme libertine, de femme en cire, de femme en désaccord, de femme témoin, de visages, de facettes de femmes.

Nèfta Poetry, votre sensibilité, vos personnalités révélées touchantes, mûres, m'ont permis le voyage dans des zones presque interdites, des souvenirs tellement enfouies, des retrouvailles avec des femmes amies, perdues de vues. Votre Journal d'une Mousmée m'a emporté sur une rive où depuis longtemps je ne m'étais plus promenée. Votre poésie sensorielle, votre lucidité, votre gravité, votre légèreté des fois m'ont ému. Comme un goût sucré-salé, comme ces saveurs que l'on tente d'oublier malgré les avoir tant aimées. Vous avez re'sculpté la FEMME dans votre atelier d'un soir (à la) - Galerie Goutte de Terre.
Et ce fut une immersion en terre féminine, j'ai goûté à nouveau, à la métamorphose d'un être, à une « enfante » née en terre Guadeloupéenne, qui a exploré mille lieux et qui en fait un tableau harmonieux, alors bien sûr qu'il y a des blessures, des constats, des états de lieu, des paroles en « franc-parlé », il y a quelque tristesse, il y a quelque coeur brisé, chaviré et pansé. 


Il y a la pensée d'un être de chair face au silence de l'autre, à la violence de l'un envers l'une, il y a la rage d'écrire, la force de dire et l'heureux moment de lire en partage, il a somme toute le Vivre. Fatale attraction ce moment, en « terre de gouttes » suspendues au plafond dans une galerie qui donne envie d'y retourner.

Ferricia Fatia, l'autre voix de femme en osmose avec vos mots, vos gestes, une complicité harmonieuse, cette manière de s'approprier le créole et de le chanter en anglais, il aurait fallu être là et l'entendre pour mieux me comprendre. Et la présence douce du musicien Nya M'sk, "pichonant" les cordes de sa guitare -ti tak jazz ti brin blues- et là le jeu est envoutant, encore plus.

Vous nous laissez l'espoir que tout peut être mieux demain. Il y a toujours un peu d'amour au bout du chemin, un peu de tendresse, un peu de confiance retrouvée, de l'assurance rétablie, l'équilibre en fait, l'envie d'avoir envie. Et tout ça presque en sourdine.

Merci Nèfta.

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